C’est sans surprise que les congolais ont accordé à nouveau leur confiance aux parlementaires du parti du Président Denis Sassou Nguesso lors des législatives organisées en deux tours en fin du mois dernier. S’assurant une majorité confortable à la chambre basse, le parti congolais du travail (PCT), sous l’égide du Président, pourrait donc continuer tranquillement le travail qu’il a déjà commencé depuis plusieurs années. En effet, avec 90 sièges des 150 que compte l’assemblée national, le PCT a prouvé à nouveau sa forte popularité. Une popularité due, selon les observateurs, au charisme et à la forte présence du chef de l’Etat.
Réélu pour un troisième mandat en mars 2016, le président Nguesso a mené une politique économique visant à placer le pays dans les rangs des pays émergents. De grandes avancées ont été d’ailleurs réalisées dans ce sens notamment sur le plan du développement des infrastructures afin d’attirer les investissements. Le pays a également adopté une politique d’ouverture et de partenariat avec des pays amis. Dans ce sens une campagne de privatisation de plusieurs entreprises congolaises avait été lancée il y a quelques mois. L’opération a permis à des entreprises étrangères, marocaines notamment, de prendre part au capital de certaines entreprises nationales.
Le score réalisé donc par le parti au pouvoir est un nouveau feu vert de congolais à leur président pour poursuivre les réformes. Les chiffres sont d’ailleurs très parlant dans ce sens. Le premier parti de l’opposition n’a pu obtenir que 8 sièges lors des législatives.
Pour rappel, les congolais auront rendez vous le 31 août prochain pour les élections sénatoriales. Visant à renouveler la composition de la chambre haute ces élections donneront des sièges à quelque 72 sénateurs. Aujourd’hui cette chambre est majoritairement acquise au PCT et à ses alliés. En effet 68 de ses membres sont issus du parti au pouvoir et les partis membres de sa coalition.